24 Heures (VD), le 13.11.23
Concerne l’article « Les enfants aussi doivent vivre avec leurs défunts » (24 Heures du 1er novembre)
Je vous écris concernant votre article sur la parution de Papy, seras-tu toujours là ? Deux pédopsychiatres expliquent qu’il ne faut pas avoir peur de parler de la mort avec les enfants. J’apprécie que cela soit dit par des spécialistes !
En effet, j’ai travaillé il y a plus de dix ans à Fribourg au Musée suisse de la marionnette. Il y avait aussi des théâtres de marionnettes. Un jour, une pièce sur la mort était au programme. Et j’ai reçu alors plusieurs téléphones de parents scandalisés d’une possibilité de parler de ce thème aux plus jeunes. D’après eux, c’était trop violent.
Il est à noter que ce fut la seule fois que j’ai vu le théâtre rempli qu’à moitié.
L’histoire était toute mignonne avec une promenade entre un grand-père en fin de vie et son petit-fils. Au fur et à mesure de l’histoire, le patriarche rapetisse au point de finir tel un grain de riz dans la main de son petiot. D’un coup, il lui demande si lui aussi sent cette odeur de vanille. Mais, à ce moment-là, le petit se rend compte – épouvanté – qu’il vient d’aspirer son grand-père. Ce dernier le rassure : c’est ce que je voulais. Ainsi, je serai toujours dans ton coeur.
En conclusion, rien d’agressif ! Personnellement, moi aussi, j’étais horrifiée… de constater que des parents qui laissent leurs bambins assassiner n’importe quoi à des jeux vidéo ou se larver devant un écran sans même vérifier le contenu viennent hurler au loup !